La Cour des Comptes a rendu public ces derniers jours son rapport intitulé « L’INSERTION DES CHÔMEURS PAR L’ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE ».

L’insertion par l’activité économique (IAE) a connu ces débuts dans les années 1970 grâce à diverses initiatives issues de collectivités ou de structures associatives.

Aujourd’hui, ce dispositif s’adresse toujours aux chômeurs très éloignés de l’emploi et il est un des outils qui compte au sein de la politique de l’emploi car sont accueillies « plus de 132 300 personnes en emploi d’insertion en moyenne chaque mois, plus d’1,5 Md€ d’aides perçues par les structures accueillant les bénéficiaires en 2017.

Conforté par le plan pauvreté présenté en septembre 2018 et les résultats encourageants de la politique d’insertion par l’emploi, ce rapport souligne le fait que « la gestion peut être améliorée ».

Suite à la dernière réforme menée en 2014, ce rapport est force de proposition afin de « rendre le dispositif plus efficace et de mieux le piloter ».

Bâti sur une relation de confiance entre l’Etat et les structures associatives, il est relevé que les ateliers et chantiers d’insertion, un des quatre types de structures de l’insertion par l’activité économique, « accueillent les publics les plus en difficulté et fonctionnent en très grande partie grâce à des subventions publiques ».

L’insertion par l’activité économique est « un dispositif original en faveur de personnes très éloignées de l’emploi ». Les structures relevant de ce dispositif ont su s’adapter à l’évolution du marché de l’emploi tout en étant source d’innovation. Ainsi, ces structures s’insèrent dans le tissu économique local surtout dans des zones rurales pour qui ces activités sont parfois les seules encore en activité.

Les bénéficiaires qui rencontrent des difficultés à la fois sociales et professionnelles ont pour objectif d’accéder à un emploi sur le marché du travail classique à l’issue du parcours d’insertion.

37 % des personnes accueillies au sein des ateliers et chantiers d’insertion (ACI)

En 2016, 37 % sur les 132 300 salariés en parcours d’insertion étaient accueillis notamment au sein des ateliers ou chantiers d’insertion,

Ce rapport relève également que le public accueilli au sein des structures d’insertion est « un public en majorité masculin, peu qualifié et allocataire de minima sociaux. ». Par ailleurs, un quart du public en parcours d’insertion est un public jeune de moins de 26 ans. « Plus de la moitié des bénéficiaires sont allocataires des minima sociaux notamment du RSA dans les ateliers et chantiers d’insertion ». Ces publics rencontrent des difficultés sociales et professionnelles importantes

 

(faible niveau de qualification, absence de permis de conduire, manque de véhicule, discrimination, situation de surendettement, logement, problèmes de santé,…). Celles-ci sont bien souvent un obstacle dans la résolution de l’accès à un emploi. Egalement, l’accompagnement des personnes accueillies est primordial notamment pour permettre l’entrée en formation afin de préparer au mieux la suite du parcours professionnel.

« Pour la première fois en 2018, le ministère du travail a étudié les trajectoires professionnelles d’un échantillon de sortants sur une période de deux ans, mettant en évidence un taux moyen d’insertion dans l’emploi plutôt stable, autour de 37 % en moyenne, et une progression de ce taux au fil du temps pour les bénéficiaires les plus en difficulté (sortants des ateliers et chantiers d’insertion) ».

Source : Cour des comptes, d’après données direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares, Ministère du travail)

Ce rapport relève également le manque de prise en compte de la diminution des difficultés d’ordre social rencontrées par les salariés en parcours d’insertion, ceci due notamment à l’accompagnement par la structure. Il soulève le fait que ces modèles économiques sont peu connus et sont fragiles tout de même.

En conclusion, ce rapport souligne les résultats encourageants de la politique menée mais accentue toutefois le fait d’une évaluation à la fois insuffisante et partielle. De même, ce document confirme des taux de retour à l’emploi sont plutôt favorables au regard du profil des bénéficiaires accueillis et accompagnés. En outre, ce rapport souligne que cette politique est à conforter par des financements plus adaptés et une gestion plus efficace. Aussi par la même occasion, il note le besoin de revoir les modalités de financement de cette politique.

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L’INSERTION DES CHÔMEURS PAR L’ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE     Une politique à conforter     –     Janvier 2019

 

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L’INSERTION DES CHÔMEURS PAR L’ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE     Une politique à conforter     –     Janvier 2019